Un emploi du temps normal, 10h cette semaine. Un cours aux B1, le reste aux A2. J'ai aussi fini une grande partie des dossiers à rendre pour l'université. Je ne sais pas ce que ça va donner, mais ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas faite pour faire mes études à distance. Je n'arrive pas à bien m'organiser et l'échéance me fait si peur que je remets tout à plus tard...ce qui n'est bien sûr pas judicieux...mais enfin nous verrons bien.
Lundi, nous avons dîné au restaurant. Notre directeur voulant certainement partir sur de bonnes bases avec l'auditrice pédagogique qui allait passer en revue tout le fonctionnement de l'AF les jours suivants, il nous a tous invités (profs, stagiaires, secrétaires et même femme de ménage !) au restaurant. En compagnie de cette dame bien sûr. Et pas dans n'importe quel restaurant. Un restaurant végétarien bouddhiste. Un concept jusqu'alors inconnu pour moi...!
Nous sommes entrés dans une salle privée qui s'est révélée sympa mais pas aussi bien que la salle principale avec son odeur d'encens et son ambiance calme et tamisée. Les plats étaient beaucoup à base de légumes et d'autres plantes, j'ai grapillé ce que j'aimais. J'ai eu l'impression de manger de bêtes feuilles pour certains plats, mais lorsque sont venus les assortiments de viande, ça a commencé à devenir intéressant.
Et là, on se dit "Y'a pas une erreur là ? De la viande dans un restaurant végétarien ?!". Eh bien cette viande n'a de "viande" que le nom. Il s'agit en réalité de tofu ! Mais les viandes sont si bien imitées, même au niveau du goût, qu'on a l'impression de manger véritablement des steaks, des brochettes d'agneau ou des saucisses de porc. En revanche, même si le poisson-tofu reprenait prodigieusement l'aspect du vrai poisson, au niveau goût c'était clairement du tofu. Une expérience originale qui m'a donné envie de goûter à plus de plats de ce genre, moi qui n'aime pas le tofu "nature", ça pourrait être intéressant !
Côté visite, aujourd'hui, après avoir fait nos emplettes au marché, on s'est tranquillement promenées pendant une petite heure dans le centre de Qingdao, entre la gare et la mer. Pour aller jusque-là, on a pris un bus un peu au hasard, on a traversé des tas de quartiers inconnus et à l'air fort intéressant. On a repéré notamment la rue Dongshan Lu, où se tenait un marché aux oiseaux qui donnait envie de flâner sur le trottoir ; Red Wine Street de nuit, c'est une imitation kitsch des Champs-Elysées à Noël ; enfin le fameux temple de Xiaoyushan (la montagne du Petit Poisson, huhu.) que je contourne depuis mon arrivée sans y avoir mis les pieds. Dans deux semaines, c'est sûr, on se fait une longue promenade dans un de ces endroits !
Quand on marchait dans les rues du centre, encore une fois, les gens nous dévisageaient franchement, nous parlaient vaguement aussi parfois.
Voilà un détail qui m'agace presque : les hommes en particulier nous lancent/marmonnent/murmurent un "hallo" comme ça, dans le vent, et continuent leur route comme s'ils ne nous avaient pas vues...! Quand je me retourne pour vérifier que je n'ai pas halluciné, mais bel et bien entendu une salutation qui m'a été adressée, ils ne nous prêtent absolument plus aucune attention et sont déjà passés à autre chose. (Notez que je parle d'hommes au pluriel...ben oui ils le feront pas ou moins s'ils sont tous seuls =D). Moi qui ai l'habitude de répondre quand on m'adresse la parole, ça m'énerve XD...ne nous saluez pas dans ce cas-là, ça revient au même~~!! C'est bien plus agréable de voir, comme ce matin avant le marché, des petites filles de primaire nous dire "Nihao~!" et agiter la main dans notre direction, un grand sourire collé au visage, jusqu'à ce qu'on les voit et qu'on leur réponde. Elles étaient trop choupis~
Et puis voilà, le dimanche, c'est ça ; on va dans des endroits loin de la modernité dans laquelle on baigne les autres jours de la semaine, ces rues cernées de petits immeubles qui ressemblent au nôtre, habritant d'innombrables échoppes où tout se vend, devant lesquelles des dizaines de personnes étalent leurs produits (légumes, accessoires, animaux...) sur des linges à même le sol, et espèrent qu'on va leur acheter quelque chose. C'est là que les gens s'attardent le plus à nous regarder, nous, les laowai. Ça me donne un sentiment assez indescriptible de me retrouver là, parmi ces gens, et je ressens à la fois une curiosité grandissante et une légère gêne à ne pas ressembler aux autres, à ne pas savoir la langue des autres. J'ai déjà évoqué cette impression plusieurs fois. Elle s'atténue mais ne disparaît pas. Elle ne me dérange pas outre mesure, mais j'ai souvent conscience d'être une étrangère ici. Pour essayer de remédier à ça, j'ai un peu progressé en chinois. J'ai envie de communiquer avec les gens. Il faut franchir le pas.
En attendant, de samedi soir à mercredi après-midi, je serai (enfin !!) à Pékin !!! L'euphorie est bien là, je suis sur le point de poser le pied pour la première fois dans la capitale de la Chine. Ça va être génialissime, j'ai vraiment hâte.
La Cité Interdite et la Grande Muraille, c'est donc pour très bientôt...
Mily, c'est une question de "politesse chinoise ", ces hommes te saluent parce que tu es bien visible (hein? mdr ) mais ne s'attardent pas parce que ça pourrait être mal perçu, pour ne pas te gêner dans ton sentiment d'être l'éétrangère, la bête de foire qu'on dévisage! Quant aux enfants, eux n'ont pas encore "les convenances " donc ils font comme ça leur chante ;-)
RépondreSupprimerOh je vois...mais ça me frustre moi ! lol
RépondreSupprimerOh pis les gens dans le bus, hommes et femmes, ils se privent pas pour me dévisager haha.
Mais bon, je m'y habitue...j'aimerais juste pouvoir répondre aux gens et même entamer une conversation, mais c'est encore trop ambitieux XD