mercredi 15 septembre 2010

J'aime - Je n'aime pas.

Bon, après avoir conclu l'épisode "rapport de stage" par un résultat assez moyen, et décevant pour ma part, voici enfin un petit billet post-séjour en Chine. De l'eau a coulé sous les ponts depuis mon départ de l'Empire du Milieu, c'est le moins qu'on puisse dire.
Si j'ai été plutôt ravie de rentrer en France, et ai mis peu de temps pour me réadapter à ma vie ici, je n'en ai pas pour autant fait une croix sur mon expérience aussi facilement. C'est resté bien ancré dans ma tête, silencieusement, pendant que j'étais affairée à mille autres choses.
Et puis, il n'y a pas si longtemps, en tapant mon rapport, je me suis souvenue de beaucoup de choses, au point que la Chine a commencé à me manquer. J'ai eu vaguement envie de tout revivre, en sachant cela impossible. J'ai retrouvé en France des casquettes-ventilos et des gâteaux fourrés à la crème pâtissière ou au chocolat, que je ne pensais pas revoir en dehors des frontières chinoises. Et pourtant, si ! Des petits détails insignifiants qui me collent pourtant un bête sourire sur le visage quand je les vois. Ça fait partie de "ma" Chine.
En guise de séquence nostalgie, donc, un petit bilan "J'aime - J'aime pas" de deux mois et demi en Chine !

J'aime :

♦ L'ambiance générale de la Chine telle qu'elle est apparue sous mes yeux, et sous des aspects très très divers. Des gens à l'allure détendue, des couples bras dessus bras dessous qui marchent en riant dans les rues, des rues modernes aux magasins rutilants et deux pas plus loin, les quartiers populaires où se rassemblent les petits commerces et restaurants plus rudimentaires aux affiches défraîchies, la mer, la montagne, une diversité hallucinante de paysages, de villes, d'ambiances.

♦ L'esprit de groupe, la solidarité qui existe entre les Chinois que j'ai pu rencontrer. Les étudiants de l'université semblaient assez proches, et faisaient pas mal d'activités ensemble. Je trouve ça positif.

♦ Qingdao. Cette ville est fantastique. Elle se laisse apprivoiser facilement, et on en découvre toujours quelque chose chaque jour. Qingdao et son bord de mer envié, ses plages si prisées l'été. Qingdao et les monts qui la transpercent de part et d'autre, et Laoshan à l'est pour ajouter une touche de majesté à l'endroit. Qingdao et son centre aux mille boutiques et restaurants dignes d'intérêt. Qingdao si grande qu'on ne la connaîtra jamais par coeur. Qingdao que j'aime ♥

♦ Lié au point précédent, ma vie quotidienne là-bas. Notre petit appartement à Caro et moi, nos préoccupations essentielles de la journée ("On mange quoi ce soir ?"), les soirées makizushi, la sauce soja élevée au rang de divinité, suivie de près par l'autocuiseur, le béni Carrefour où on allait faire les courses, le marché et les sourires des vendeurs qui ne voient pas des laowai tous les jours, la rue Nanjing Lu à remonter la nuit quand tous les néons et toutes les lumières sont allumés, le trajet si familier à bord du bus 125, les cours à l'AF, le retour à la maison avec l'iPod diffusant des chansons coréennes, les restos sympas derrière MyKal, et toutes les virées touristiques au but plus ou moins établi à l'avance.

♦ Les autres villes que j'ai visitées : Pékin, Xi'an, Chengdu, Leshan. Le Guide du Routard a été mon ami, surtout pour les trois dernières où je suis partie à l'aventure, voguant entre plusieurs auberges de jeunesse de ville en ville. J'ai vécu des expériences formidables, pris de belles photos, rencontré des gens adorables au moment où je m'y attendais le moins. Ce sont de beaux souvenirs, que je voudrais renouveler durant un futur voyage-retour en Chine.

♦ La nourriture. On peut dire que j'ai bien mangé en Chine. Mes chers baozi, jiaozi, ainsi que les algues et poissons séchés de Qingdao vont me manquer, car on les trouve beaucoup moins facilement en France. Et je ne parle évidemment pas des petits boui-bouis vendant des brochettes de viande et de légumes dans la rue ou dans une minuscule échoppe, ou des petits restos au confort rudimentaire mais à la nourriture excellente, choisie au hasard sur la carte en chinois. Et les glaces à profusion payées trois fois rien.

♦ La vie si peu chère en Chine, tout paraît si accessible à la petite Occidentale que je suis...

Je n'aime pas

♦ Le volume sonore moyen que produit un Chinois lambda en pleine discussion est assez difficile à digérer...je persiste à trouver qu'ils parlent fort en général, et c'est pas très reposant (même si on s'habitue ^^).

♦ Le fait de ne pas pouvoir communiquer pleinement avec des Chinois non-francophones ou non-anglophones. Je n'ai pas eu l'occasion d'apprendre réellement le mandarin, et même si je savais dire des phrases basiques pour répondre à des besoins immédiats, c'est quand même frustrant de ne pas parler la langue du pays où l'on se trouve...

♦ Les voitures sont reines en Chine, et le piéton a plutôt intérêt à avoir de bonnes jambes pour traverser le plus vite possible, parce que ça redémarre au quart de tour sur les larges routes chinoises...le nombre de fois où j'ai eu envie de brailler contre les conducteurs qui n'en ont absolument rien à faire des piétons !

♦ La Chine c'est quand même très grand. C'est pas pratique de voyager sur de courtes durées quand on sait le temps que ça prend dans les transports les moins chers (pour aller d'une grande ville à l'autre, on peut facilement passer plus de 24h dans le train notamment) alors forcément on claque plus d'argent dans l'avion, qui couvre les distances en un temps record. Et puis c'est si grand qu'il a trop de choses à voir, et quand on a pas beaucoup de temps, il faut choisir, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est un choix cornélien ! XD


Bon, j'éditerai éventuellement si d'autres choses me viennent à l'esprit, mais voilà, j'ai quand même beaucoup apprécié ce voyage dans l'ensemble. Qingdao me manque un peu, et la grande question reste tout de même "Quand vais-je bien pouvoir y retourner ?"