Un petit florilège de choses que j'observe ici et qui, je pense, valent le détour !
Les couples
J'ai parfois l'impression que c'est le pays des couples, ici. Les étudiants surtout sortant ici très souvent en couple, on les voit partout, partout, partout. Sur le campus de Laoshan, on compte plus souvent les étudiants par paires mixtes que par groupes de plusieurs personnes...
Le couple chinois citadin de base est à mi-chemin parfait entre le couple japonais et le couple français. Contrairement aux Japonais, on trouve souvent (voire pratiquement tout le temps) les Chinois bras dessus, bras dessous. Ils n'hésitent jamais à se tenir par la main, les filles tiennent aussi souvent leur chéri par le bras. Elles n'hésitent pas non plus à s'asseoir sur les genoux de leur cher et tendre s'il n'y a qu'une place libre dans le bus. Ils ont un sens tactile très fort, et montrent beaucoup de signes d'affection par ce biais. Ce qui fait qu'on a vraiment l'impression que les filles sont littéralement collées à leur copain dans les transports en commun.
En revanche, contrairement à par chez nous, pas de baiser en public. Autant on affiche sans vergogne son statut de "couple" par des marques d'affection prononcées dans la rue, les transports, les lieux publics, etc., autant les règles sociales semblent les avoir tolérées jusqu'à cette étape précise. Ça s'arrête naturellement là, semble-t-il. De jour, du moins. Car à la nuit tombée, on dirait que c'est une autre histoire. En passant dans une petite rue très faiblement éclairée dans un quartier résidentiel, j'ai quand même failli rentrer dans un petit couple d'étudiants, disons....fort occupés à se voler un baiser dans l'obscurité ! Et les deux tourtereaux qui les suivirent deux minutes plus tard semblaient n'attendre que ça eux aussi. Les Chinois se dévergonderaient-ils seulement la nuit ? =D
Autre petit détail marrant, un concept unique ici et une mode qui semble se répandre de plus en plus : on croise partout des couples portant le même T-shirt. Même couleur, mêmes inscriptions, un pour monsieur, un pour madame. Cela donne des véritables farandoles de couples assortis parfois. Caro et moi on s'amuse souvent à compter le nombre de couples que l'on voit ainsi chaque jour...
Les amis
Dans l'ensemble, les Chinois semblent avoir une conception de l'amitié très proche de la nôtre. Il y a cependant une différence de proximité. Je ne sais pas exactement pour les garçons, qui trahissent moins bien leurs liens entre eux, mais les filles peuvent être extrêmement proches de leurs amies. Preuve en est deux de mes élèves, qui sont systématiquement collées l'une à l'autre en cours, qui parlent parfois exclusivement entre elles, qui se touchent gentiment le bras ou l'épaule. Une grande affection trahie par ces petits gestes. Les filles peuvent aller jusqu'à prendre leur meilleure amie par le bras, voire lui tenir la main, les doigts parfois carrément entrelacés sans que cela n'exprime quoi que ce soit d'autre qu'une très forte amitié. J'ai même parfois vu des garçons bras dessus bras dessous. Plus généralement, j'ai l'impression que le sens tactile est bien plus naturel ici. Que ce soit les couples, les amis entre eux, et même les personnes qui ne se connaissent pas ou peu, il y a une plus grande proximité entre les gens.
Les enfants
Eh oui, comment passer à côté ! Les enfants eux aussi sont partout. La Chine est incontestablement le pays des enfants. Les parents semblent très impliqués dans l'éducation de leur enfant, et passent beaucoup de temps avec lui. Je vois souvent les deux parents et leur enfant en promenade ensemble, pas seulement le week-end. Je parle au singulier parce que, évidemment, nous sommes dans un pays qui pratique la politique nataliste. Quoique je vois de plus en plus de familles de deux enfants dans la rue ! On dirait que les gens commencent à se lasser de la loi de l'enfant unique...
Encore plus qu'au Japon, les grands-parents sont dévoués à leurs petits-enfants. Ils sont très nombreux à emmener les tout-petits se promener dans les parcs et ramener les élèves de primaire chez eux quand leurs parents travaillent. J'ai l'impression qu'ils jouent un rôle fondamental dans l'éducation des enfants ici.
Les enfants sont rois, voire même empereurs en Chine, c'est de notoriété publique. Tout est fait pour leur bon plaisir. De nombreux endroits de la ville leur sont dédiés, et on leur offre pratiquement tout ce qu'ils veulent. Au zoo de Pékin, c'était fascinant : on aurait dit que TOUS les parents de la ville avaient décidé de converger jusque là pour montrer à leur progéniture les animaux sauvages. Les enfants, souvent très jeunes, ne trouvaient qu'un intérêt limité aux animaux derrière leur vitre ou leur grillage, et couraient partout ailleurs, ravis des divers endroits qui leur étaient entièrement consacrés. Je n'en ai pratiquement pas croisé un seul qui n'avait pas soit une glace, soit une barbe-à-papa dans la main. En plus d'une peluche ou d'un gadget divers acheté à l'un des innombrables stands ruineurs de parents dociles. Les enfants tapent sur les vitres des animaux alors que c'est écrit qu'il ne faut pas le faire, personne ne réagit. Les enfants jettent des bouteilles en plastique dans la fosse aux pandas alors que c'est écrit qu'il faut pas le faire, mais personne ne leur dit rien. J'en ai vu quelques un faire d'énormes caprices en pleine rue, pendus au bras de leur mère, mais pas plus terribles qu'en France.
Les animaux de compagnie
Un remake du Japon, en pire. Ici aussi, on vénère les petits chiens ("à sa mèmère", dira-t-on). Mais par "tendresse", on les laisse manger n'importe quoi. Et c'est comme ça qu'on se retrouver avec d'énormes saucisses courtes sur pattes qui peinent à se déplacer décemment. Il y en a plein dans mon quartier, que leurs maîtres promènent souvent au moment où je rentre chez moi. Teckels, caniches et autres chiens de petite taille, il y en a au moins trois sur cinq qui sont bien trop gros. Fort heureusement, on croise aussi, mais plus rarement, des chiens classieux de plus grande taille, comme des sortes de loulous blancs ou des golden retriever. Hormis un petit caniche affublé de petites chaussures noires et blanches, je n'ai pas vu de chiens habillés comme au Japon. Espérons que ça n'arrive jamais...
On apprécie apparemment les petites bestioles. Les petits rongeurs et les oiseaux exotiques ont l'air assez populaires. Les lapins et cochons d'Inde sont vendus dans des cages minuscules, mais je ne sais pas si on les met ailleurs ensuite. Dans une pseudo-boutique d'animaux, il y avait un scorpion dans un mini-aquarium de fête foraine, et un agglutinement de tortues dans un petit bac juste à côté.
Ici aussi, on ne garde guère les chats à la maison, ils vivent plutôt dans la rue. Comme on s'en doute, personne ne castre les mâles, et j'ai donc droit à des cris et autres feulements de chats qui se battent dans la cour sous ma fenêtre. L'autre fois, un soir, j'ai entendu les pleurs d'un chaton perdu, et je ne pouvais que prier pour que sa mère le retrouve. Seulement le lendemain matin, j'entends de nouveau le chaton en allant travailler, mais n'arrive pas à le voir ni à savoir d'où provient sa voix. Le soir, rebelotte, mais cette fois-ci, dans l'obscurité, je cherche un peu et découvre une minuscule boule grise qui me regarde m'approcher, surprise, qui miaule un coup puis court de ses toutes petites pattes se réfugier dans des buissons. Même pas 1 mois d'existence, c'est sûr. Le gardien du parking d'à côté me regarde, un peu plus loin. Il doit avoir ce chaton sous les yeux depuis le début mais ne fait rien. J'aurais été en France, j'aurais poursuivi le bébé chat jusqu'à réussir à l'attraper pour m'en occuper ou le donner à la SPA. Mais ici...ici ça n'existe pas, et de par mon statut d'étrangère ici seulement pour quelques mois, je ne pouvais pas m'occuper de ce petit bout. Je l'ai encore entendu depuis ma fenêtre plus tard, et ça m'a fendu le coeur de ne rien pouvoir faire. Un peu après, je suis partie à Pékin. Depuis mon retour, je n'entends plus rien.
Les couples
J'ai parfois l'impression que c'est le pays des couples, ici. Les étudiants surtout sortant ici très souvent en couple, on les voit partout, partout, partout. Sur le campus de Laoshan, on compte plus souvent les étudiants par paires mixtes que par groupes de plusieurs personnes...
Le couple chinois citadin de base est à mi-chemin parfait entre le couple japonais et le couple français. Contrairement aux Japonais, on trouve souvent (voire pratiquement tout le temps) les Chinois bras dessus, bras dessous. Ils n'hésitent jamais à se tenir par la main, les filles tiennent aussi souvent leur chéri par le bras. Elles n'hésitent pas non plus à s'asseoir sur les genoux de leur cher et tendre s'il n'y a qu'une place libre dans le bus. Ils ont un sens tactile très fort, et montrent beaucoup de signes d'affection par ce biais. Ce qui fait qu'on a vraiment l'impression que les filles sont littéralement collées à leur copain dans les transports en commun.
En revanche, contrairement à par chez nous, pas de baiser en public. Autant on affiche sans vergogne son statut de "couple" par des marques d'affection prononcées dans la rue, les transports, les lieux publics, etc., autant les règles sociales semblent les avoir tolérées jusqu'à cette étape précise. Ça s'arrête naturellement là, semble-t-il. De jour, du moins. Car à la nuit tombée, on dirait que c'est une autre histoire. En passant dans une petite rue très faiblement éclairée dans un quartier résidentiel, j'ai quand même failli rentrer dans un petit couple d'étudiants, disons....fort occupés à se voler un baiser dans l'obscurité ! Et les deux tourtereaux qui les suivirent deux minutes plus tard semblaient n'attendre que ça eux aussi. Les Chinois se dévergonderaient-ils seulement la nuit ? =D
Autre petit détail marrant, un concept unique ici et une mode qui semble se répandre de plus en plus : on croise partout des couples portant le même T-shirt. Même couleur, mêmes inscriptions, un pour monsieur, un pour madame. Cela donne des véritables farandoles de couples assortis parfois. Caro et moi on s'amuse souvent à compter le nombre de couples que l'on voit ainsi chaque jour...
Les amis
Dans l'ensemble, les Chinois semblent avoir une conception de l'amitié très proche de la nôtre. Il y a cependant une différence de proximité. Je ne sais pas exactement pour les garçons, qui trahissent moins bien leurs liens entre eux, mais les filles peuvent être extrêmement proches de leurs amies. Preuve en est deux de mes élèves, qui sont systématiquement collées l'une à l'autre en cours, qui parlent parfois exclusivement entre elles, qui se touchent gentiment le bras ou l'épaule. Une grande affection trahie par ces petits gestes. Les filles peuvent aller jusqu'à prendre leur meilleure amie par le bras, voire lui tenir la main, les doigts parfois carrément entrelacés sans que cela n'exprime quoi que ce soit d'autre qu'une très forte amitié. J'ai même parfois vu des garçons bras dessus bras dessous. Plus généralement, j'ai l'impression que le sens tactile est bien plus naturel ici. Que ce soit les couples, les amis entre eux, et même les personnes qui ne se connaissent pas ou peu, il y a une plus grande proximité entre les gens.
Les enfants
Eh oui, comment passer à côté ! Les enfants eux aussi sont partout. La Chine est incontestablement le pays des enfants. Les parents semblent très impliqués dans l'éducation de leur enfant, et passent beaucoup de temps avec lui. Je vois souvent les deux parents et leur enfant en promenade ensemble, pas seulement le week-end. Je parle au singulier parce que, évidemment, nous sommes dans un pays qui pratique la politique nataliste. Quoique je vois de plus en plus de familles de deux enfants dans la rue ! On dirait que les gens commencent à se lasser de la loi de l'enfant unique...
Encore plus qu'au Japon, les grands-parents sont dévoués à leurs petits-enfants. Ils sont très nombreux à emmener les tout-petits se promener dans les parcs et ramener les élèves de primaire chez eux quand leurs parents travaillent. J'ai l'impression qu'ils jouent un rôle fondamental dans l'éducation des enfants ici.
Les enfants sont rois, voire même empereurs en Chine, c'est de notoriété publique. Tout est fait pour leur bon plaisir. De nombreux endroits de la ville leur sont dédiés, et on leur offre pratiquement tout ce qu'ils veulent. Au zoo de Pékin, c'était fascinant : on aurait dit que TOUS les parents de la ville avaient décidé de converger jusque là pour montrer à leur progéniture les animaux sauvages. Les enfants, souvent très jeunes, ne trouvaient qu'un intérêt limité aux animaux derrière leur vitre ou leur grillage, et couraient partout ailleurs, ravis des divers endroits qui leur étaient entièrement consacrés. Je n'en ai pratiquement pas croisé un seul qui n'avait pas soit une glace, soit une barbe-à-papa dans la main. En plus d'une peluche ou d'un gadget divers acheté à l'un des innombrables stands ruineurs de parents dociles. Les enfants tapent sur les vitres des animaux alors que c'est écrit qu'il ne faut pas le faire, personne ne réagit. Les enfants jettent des bouteilles en plastique dans la fosse aux pandas alors que c'est écrit qu'il faut pas le faire, mais personne ne leur dit rien. J'en ai vu quelques un faire d'énormes caprices en pleine rue, pendus au bras de leur mère, mais pas plus terribles qu'en France.
Les animaux de compagnie
Un remake du Japon, en pire. Ici aussi, on vénère les petits chiens ("à sa mèmère", dira-t-on). Mais par "tendresse", on les laisse manger n'importe quoi. Et c'est comme ça qu'on se retrouver avec d'énormes saucisses courtes sur pattes qui peinent à se déplacer décemment. Il y en a plein dans mon quartier, que leurs maîtres promènent souvent au moment où je rentre chez moi. Teckels, caniches et autres chiens de petite taille, il y en a au moins trois sur cinq qui sont bien trop gros. Fort heureusement, on croise aussi, mais plus rarement, des chiens classieux de plus grande taille, comme des sortes de loulous blancs ou des golden retriever. Hormis un petit caniche affublé de petites chaussures noires et blanches, je n'ai pas vu de chiens habillés comme au Japon. Espérons que ça n'arrive jamais...
On apprécie apparemment les petites bestioles. Les petits rongeurs et les oiseaux exotiques ont l'air assez populaires. Les lapins et cochons d'Inde sont vendus dans des cages minuscules, mais je ne sais pas si on les met ailleurs ensuite. Dans une pseudo-boutique d'animaux, il y avait un scorpion dans un mini-aquarium de fête foraine, et un agglutinement de tortues dans un petit bac juste à côté.
Ici aussi, on ne garde guère les chats à la maison, ils vivent plutôt dans la rue. Comme on s'en doute, personne ne castre les mâles, et j'ai donc droit à des cris et autres feulements de chats qui se battent dans la cour sous ma fenêtre. L'autre fois, un soir, j'ai entendu les pleurs d'un chaton perdu, et je ne pouvais que prier pour que sa mère le retrouve. Seulement le lendemain matin, j'entends de nouveau le chaton en allant travailler, mais n'arrive pas à le voir ni à savoir d'où provient sa voix. Le soir, rebelotte, mais cette fois-ci, dans l'obscurité, je cherche un peu et découvre une minuscule boule grise qui me regarde m'approcher, surprise, qui miaule un coup puis court de ses toutes petites pattes se réfugier dans des buissons. Même pas 1 mois d'existence, c'est sûr. Le gardien du parking d'à côté me regarde, un peu plus loin. Il doit avoir ce chaton sous les yeux depuis le début mais ne fait rien. J'aurais été en France, j'aurais poursuivi le bébé chat jusqu'à réussir à l'attraper pour m'en occuper ou le donner à la SPA. Mais ici...ici ça n'existe pas, et de par mon statut d'étrangère ici seulement pour quelques mois, je ne pouvais pas m'occuper de ce petit bout. Je l'ai encore entendu depuis ma fenêtre plus tard, et ça m'a fendu le coeur de ne rien pouvoir faire. Un peu après, je suis partie à Pékin. Depuis mon retour, je n'entends plus rien.
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